A travers cet article, je souhaitais vous livrer quelques éléments de compréhension quant à la façon dont j’envisage et pratique la cartomancie.
Rien qu’associer ce mot à moi est le fruit d’un intense parcours, dont je suis fière car il me permet d’assumer une facette importante de moi-même. De quoi peut-être en inspirer certain(e)s afin de les faire sortir de leur tanière.
La découverte d’un Monde
Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été fascinée par les univers et les pratiques ésotériques, de plus ou moins loin car, comme souvent avec ce qui est inconnu et encore plus avec ce qui est « invisible », ça m’effrayait un peu.
Il faut dire qu’à cette époque, je tressaillais rien qu’à entendre le générique de l’émission Mystères et ses reconstitutions en carton de faits surnaturels (bon, faut être nés dans les années 80 mini pour connaître, déso les d’jeun’s)
En tout cas, ma curiosité était intense et je sentais bien que des choses inexpliquées et inexplicables régissaient un monde plus subtil et intangible que celui que nous percevons.
C’est d’ailleurs par «hasard » (et en fouillant un peu) que j’ai trouvé un tarot de Marseille dans la chambre de mes parents, ainsi qu’un pendule, qui appartenaient a priori à mon père.
Ma rencontre avec l’Invisible
J’ai réellement eu la sensation de trouver un trésor, d’entrer en contact avec le mystérieux, l’invisible, l’intangible. Un mélange d’excitation et de peur.
A 11 ans, l’arcane de la Mort peut faire un peu flipper. Avoir ces cartes entre les mains était quelque chose d’aussi puissant que déroutant puisqu’elles ne me « parlaient » pas encore.
Je me sentais frustrée, comme quelqu’un qui souhaite ardemment maîtriser une nouvelle langue ou un nouvel instrument mais qui doit passer par la case apprentissage quoiqu’il arrive… Et qui n’est pas patient (pas une de mes qualités premières, j’en conviens). J’ai donc dévoré le livre qui proposaient des interprétations, des méthodes de tirage et j’ai fait ma petite tambouille. Toute seule, dans mon coin, en lousdé sans en parler à quiconque.
C’était mon petit secret. Mon précieux #gollum
Les années ont passé, j’ai jalonné mon parcours professionnel et personnel de pragmatisme, de matérialisme, de tangible, en tout cas en surface. Mais ma vie intérieure restait intense. Je continuais à explorer cet outil passionnant dès que je le pouvais.
Apprivoiser les cartes et expérimenter
Apprivoiser les cartes revenait à m’apprivoiser moi-même. Elles étaient vraiment confrontantes. Il faut dire aussi qu’à cette époque, j’avais tendance à être assez négative et donc à ne retenir que les pires cartes, chaque tirage semblant m’annoncer une catastrophe nucléaire. Elles se faisaient le reflet de mes propres peurs, de ces petits démons qui s’incrustent toujours à la fête alors qu’on ne leur a rien demandé.
Pendant un temps, j’ai donc beaucoup consulté d’autres personnes qui utilisaient elles-mêmes les cartes, à la fois pour « trouver » des réponses mais aussi pour expérimenter cet outil qui me fascinait tant. Un peu comme si je devais m’assurer que « ok, c’est pas bidon » pour moi-même creuser.
De synchronicités en synchronicités
Evidemment, les synchronicités n’ont pas arrêté de pleuvoir et chaque personne (sérieuse) que je consultais, me dirigeait vers cette pratique dont il s’avérait que j’avais des aptitudes à développer.
Il m’a donc fallu mener une rude bataille avec mon relou d’Imposteur qui squattait mon mental. J’ai donc décidé de m’y former, auprès de personnes de confiance mais aussi et surtout par moi-même, pour trouver « ma patte ».
La porte était entrouverte, à moi de m’y engouffrer.
Comment des cartes peuvent-elles délivrer des messages ?
La cartomancie reste déroutante, comme toute pratique reposant sur l’intangible, liée aux énergies, à l’invisible, à quelque chose de plus grand que nous. C’est une pratique qui interroge évidemment la notion de croyance et qui vient bousculer les codes d’une société ô combien pragmatique. D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus sur ma notion de la spiritualité, c’est par ici.
C’est le psychanalyste Carl Gustav Jung qui a mis au jour l’utilisation des archétypes et du symbolisme dans le décryptage de la psyché.
Prenons le cas du tarot de Marseille, il se décline en 22 arcanes majeurs, qui représentent chacun un archétype (La Papesse, l’Ermite, L’Impératrice,…), une facette de nous-même et 56 arcanes mineurs qui traitent d’un domaine en général (les Coupes pour le domaine affectif et émotionnel, les Epées pour le domaine intellectuel, le monde des pensées, les Deniers pour le domaine matériel, les Bâtons pour le domaine de l’énergie, de la spiritualité, de l’inspiration), dans les (très) grandes lignes.
Ce bon vieux Carl a aussi développé le concept de synchronicités (qui feront l’objet d’un article à part entière) soit « l’apparition simultanée d’événements qui semblent être étroitement liés mais qui n’ont aucun lien de causalité visible »
L’alignement des planètes quoi, quand on se dit « c’est totalement ouf ».
La cartomancie, c’est ma vision, c’est une synchronicité qui vous fait choisir une carte plutôt qu’une autre (ou que quelqu’un choisit pour vous en résonance avec un de vos questionnements), que cette même carte (souvent association de plusieurs cartes) va être porteuse d’un message qui vous parlera.
Comment j’utilise les cartes
Plus je pratiquais, surtout pour les autres, plus tout devenait limpide.
Pour ma part, les « messages » arrivent par formes-pensées, sortes d’images qui viennent d’un peu nulle part. Des sensations aussi, des mots que je vais prononcer, bref, c’est un mélange d’interprétation « pragmatique » et de messages « canalisés » qui proviennent de l’Invisible.
C’est comme si les cartes racontaient une histoire. J’ai d’ailleurs pendant un moment évité de me référer aux interprétations des livres pour me fier à ma propre intuition. J’avais cette sensation que je devais apprendre pour désapprendre et m’approprier les cartes à ma façon.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une même carte ne me « dira » pas la même chose d’une personne à une autre, d’un domaine à un autre. Un infini des possibles donc.
D’un tirage à un autre, je n’utiliserai pas forcément les mêmes cartes, parfois ce sera le tarot (j’en ai plusieurs, avec des symboliques différentes), parfois les oracles, que je piocherai en fonction des « énergies » de la consultante ou du consultant. Une approche individualisée.
Plonger dans les profondeurs de l’Etre
Mon utilisation des cartes est régie par l’alignement et l’authenticité. Je les utilise pour aider les personnes qui me consultent à plonger dans leurs profondeurs, à se mettre face à leurs forces enfouies, leurs parts d’ombre aussi, mais en leur donnant les clés pour se reconnecter avec leur lumière.
Comme les chasseurs, il n’y a pas de bon ou de mauvais archétype, de bonnes ou de mauvaises cartes, la plus lumineuse des cartes a toujours son côté sombre.
Je ne les utilise pas à des fins prédictives pures (genre tu vas avoir une Renault Fuego tunée, 12 enfants et 4 maris), je mets un point d’honneur à préciser que chacun a TOUJOURS son libre-arbitre. Il s’agit d’une photo à l’instant T, de chemins qui s’offrent à vous, de potentialités que vous avez le choix d’activer ou non.
L’idée est de vous donner les clés pour ouvrir les meilleures portes pour vous et éviter au plus possibles les panneaux. Sachant que l’action est au cœur de la démarche. Un tirage ultra positif ne se concrétisera que si vous AGISSEZ en conséquence.
Introspection – intuition – action donc !
C’est en effet un outil introspectif magique à la croisée des mondes visibles et invisibles.
Bon, vous l’aurez compris, je suis mordue 😊 (En témoignent les moultes oracles, tarots, lectures sur le sujet qui emplissent ma bibliothèque)
Un apprentissage permanent et le moyen d’affuter mes perceptions
Les cartes sont devenues des guides, des bonnes copines qui me conseillent au quotidien, parfois j’ai envie de les foutre dehors quand les réponses ne sont pas celles que j’attends mais on se réconcilie finalement bien vite.
Elles répondent aussi à mon besoin de beau, souvent magnifiquement illustrées et nourrissent mon amour des symboles. Les avoir entre les mains, c’est comme les livres, c’est sacré. Je pense d’ailleurs que je troquerais ma brosse à dents contre un tarot si je devais choisir un objet à emporter sur une île déserte. Je suis certaine que les dauphins seraient hyper curieux de se faire tirer les cartes.
Et puis j’étais aussi bien fan de Catseyes, j’avoue.
Si vous souhaitez exhumer vos trésors enfouis, être éclairé sur les potentialités qui s’offrent à vous, éviter certains panneaux, je me ferais un plaisir de vous accompagner via une Guidance intuitive.
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Devenez qui vous êtes !
Emilie
Quel article passionnant ! Tu nous montrerais tes tarots et oracles avec tes pref’, dis dis steuplé ?
Et si tu as une ou de bonnes formations pour apprendre à apprivoiser le tarot, tu m’intéresses (même si tu n’es pas blonde à forte… Bref).
Merci pour ton retour Virginie 🙂 Très bonne idée pour un nouvel article, je vais préparer ça très vite !
En ce qui concerne les formations, j’ai été formée par des personnes qui pratiquaient depuis longtemps mais pas via une formation bien précise. J’ai également beaucoup appris en autodidacte. Mais justement, c’est un de mes projets pour l’année de mettre en place de petits ateliers de formation sur le sujet 😉