Echec et mat, de l’art d’échouer

par | Sep 23, 2020 | Développement personnel | 0 commentaires

L’ère du numérique, des réseaux sociaux notamment nous abreuvent d’exemples de réussite fulgurante, de success story, de parcours sans faute, que ce soit dans un cadre professionnel ou personnel.

Magie magie, ces gens énervants qui réussissent tout 

Mais si, vous savez, ces gens qui viennent de lancer leur boîte, qui fonctionne tout de suite, qui savent quoi faire, où aller, qui ont le bon réseau, le bon porte-monnaie, les portes qui s’ouvrent seules, comme par magie, et qui les atteignent en foulant un tapis parsemé de pétales de roses, rouge, la couleur de la performance, des gagnants. Ceux qui vous font vous dire que ce n’est même pas la peine d’essayer de tenter le moindre début de pas vers une reconversion, un nouveau projet, une création d’entreprise, une évolution de poste. Parce que vous n’êtes pas aussi brillant qu’eux, aussi fort, aussi confiant, aussi audacieux, aussi bien loti… et aussi à l’aise avec leur façon de communiquer.

Mais alors vraiment énervants…

Ceux qui vous donnent des complexes quand vous n’allez pas très bien, que vous avez le moral dans les mocassins parce que, vos planètes à vous, elles ne s’alignent pas comme les leurs. C’est dégueulasse. Vraiment.

Ces gens qui exhibent une vie parfaite, celle avec le filtre vintage, romantique et authentique à la fois, et qui ont certainement un photographe à domicile pour immortaliser chaque moment Nutella.

Ces mamans qui viennent d’accoucher mais pour qui les cernes n’existent que pour les zombies, la fatigue ? Connaît pas. La déprime ? Connaît pas.

Ces couples qui vivent leur meilleure vie à deux, qu’aucun nuage ne vient perturber.

L’échec n’est pas photogénique

Mais, à part les fans d’Evanescence, vous en connaissez beaucoup des gens qui vont exhiber leur mal-être et les photos de leurs échecs sur les réseaux sociaux ? Et vous en connaissez beaucoup des gens à qui TOUT réussit, sans gadin, sans accros, sans remise en question, crise de doute, envie d’abandonner ?

Cherchez bien. Vous ne trouvez pas ? Coïncidence ? Je ne pense pas…

Vous ne vous rappelez certainement pas mais quand vous avez commencé à marcher, vous avez forcément dû côtoyer de près le sol, les graviers, les urgences et pourtant…

Des exemples à suivre 

Alors, plutôt que de parler une énième fois de gens qui peuvent paraître un peu inaccessibles, qui ont échoué avant de réussir, comme JK Rowling, Steven Spielberg ou les Beatles (dont les œuvres se sont faites méchamment jetées maintes et maintes fois avant de rencontrer le succès qu’on leur connaît), je voulais aborder l’exemple d’Emil Ferris, la géniale auteure du roman graphique « Moi ce que j’aime c’est les monstres ».

Quand la vie te pousse à te dépasser

Il n’y a qu’à lire son histoire pour se prendre une bonne leçon de résilience, de persévérance et un bon gros bol d’espoir :

« En 2002, Emil Ferris (née en 1962 à Chicago), mère célibataire et illustratrice, gagne sa vie en dessinant des jouets et en participant à la production de films d’animation. Lors de la fête de son quarantième anniversaire avec des amis, elle se fait piquer par un moustique et ne reprendra ses esprits que trois semaines plus tard, à l’hôpital, on lui a diagnostiqué une méningo-encéphalite : elle est frappé par l’une des formes les plus graves du syndrome du Nil occidental. Les médecins lui annoncent qu’elle ne pourra plus jamais marcher. Pire encore, sa main droite, celle qui lui permet de dessiner, n’est plus capable de tenir un stylo. Alors qu’elle ne se voit plus aucun avenir, les femmes fortes qui l’entourent l’encouragent – la thérapeute en charge de sa rééducation, ses amies et sa fille-, et Emil décide de se battre. Elle va jusqu’à scotcher un stylo à sa main pour dessiner, ce qui lui prend un temps fou… Mais à force de persévérance, elle s’améliore. Emil décide de prendre un nouveau départ et s’inscrit au Chicago Art Institute, dont elle sortira, avec son diplôme, d’un pas déterminé. C’est à cette époque qu’elle commence l’écriture de son roman graphique. Elle mettra six ans à réaliser cette oeuvre de 800 pages. Après 48 refus, l’éditeur indépendant Fantagraphics accepte le manuscrit. Suite à quelques rocambolesques problèmes de livraison, le premier tome de « Moi ce que j’aime, c’est les monstres » paraît en février 2017. Du jour au lendemain, Emil Ferris est propulsée parmi les « monstres » sacrés de la bande dessinée. Tandis que les réimpressions s’enchaînent, c’est unanime : il s’agit d’une oeuvre d’exception. »

Une force mentale et une résilience de fer

Cette femme, au-delà de sa force mentale pour se remettre de sa maladie, plutôt que de s’effondrer, a eu la merveilleuse idée de se lancer dans des études d’art et de mettre au monde un ouvrage titanesque, avec des capacités physiques amoindries. Et de se le voir refuser 48 fois… ! Jusqu’à la 49ème, celle qui la propulsera au rang de génie du genre, à 55 ans.

Moi, je me lève et je dis bravo ! Parce qu’elle a galéré, encore et encore, jusqu’à ce qu’un jour, bingo Pepito, les planètes se sont enfin alignées. Parce que c’était le moment, parce que les échecs passés sont les piliers de ce qu’elle est aujourd’hui. Parce que si elle n’avait pas vécu tout ça, elle n’aurait pas eu la force de caractère, de vie, pour non seulement se lancer mais continuer, inlassablement, s’accrocher.

Faire des échecs une force

Nos échecs font notre force. Alors attention, certains développent de vraies capacités en sabotage et se sabordent systématiquement, là, on parle de stratégie d’échec, c’est encore une autre histoire.

Alors oui, tenter c’est aussi prendre le risque de se louper, d’être découragé, de devoir recommencer, encore et encore, autrement. De se réinventer. Non, la loi de l’attraction n’est pas instantanée (sauf pour les gourous qui vous diront le contraire), parce que tout ne dépend pas de vous. Et il faut l’accepter. Lâcher la toute-puissance et s’en remettre au génie en nous, même s’il doute et qu’il est encore imparfait, les 3 vœux, il les a.

Tenter, c’est déjà réussir. Réussir à sortir de sa zone de confort, de faire le choix de s’aligner, no matter what.

J’aime bien ce genre de témoignages car ils nous réconcilient avec notre humanité, ils remettent les pendules à l’heure et l’église au milieu du village dans un monde édulcoré de filtres qui lissent la vérité, de performance qui devient has been pour nous mener vers cette ère du SENS, de l’authenticité, de l’alignement. Sale temps pour les faux-semblants.

Allez hop, on y va, en route pour l’aventure

Alors à vous, qui freinez des 4 fers pour vous lancer dans un nouveau projet, aussi fou soit-il, inspirez-vous des gens qui réussissent, oui, mais creusez comment ils en sont arrivés là. N’oubliez pas, la face cachée de l’iceberg a valu à Jack de perdre sa place au côté de Rose (alors qu’il y avait franchement de la place sur cette foutue porte, mais c’est un autre sujet), elle n’est pas à négliger.

Les échecs forgent le caractère, ils font de vous une personne toute en reliefs, en aspérités, en caractère. Questionnez-les, ils auront toujours une bonne leçon à vous donner et, si vous vous y prenez bien, ils se transformeront en jolies opportunités.

Humainement vôtre

Emilie

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